Note d’intention du film

Le projet de film série de fiction d’animation « Les Glaboches », est actuellement en cours de recherche de Production. Cet univers fantastique est traité en film d’animation technique mixte :marionnettes articulées sur fond vert en stop motion, décors naturels sous forme de rafale photographique traduit animation en pixilation, Incrustation sur fond vert, effets spéciaux et synchronisation labiale.

L’’histoire présente la décadence d’un univers uni dans la solitude de chaque être, dans la logique propre à chaque groupe. Chaque protagoniste a de bonnes raisons d’accomplir ses crimes. C’est l’histoire d’un monde qui sombre immuablement vers le conflit, la destruction.

Le projet de scénario dans sa globalité représente 6 courts métrages de 8 minutes de sorte à créer une série. Cette fiction unitaire de 48 minutes est une satire de la société

Le monde des Glaboches est un « héroïc fantaisy» en animation mais au-delà de la classification de ce genre, ce film se veut une métaphore d’un état de guerre.

Ce qui m’a inspiré et ce qui me pousse à écrire cette histoire c’est les récits de mes grands-parents et arrière grands-parents sur la première et deuxième guerre mondiale. Ils ont chacun vécu des histoires bouleversantes  avec leur point de vue unique sur l’histoire,  tour à tour militaire, déportés ou résistants ou dans l’attente du retour d’un proche.

Lorsqu’ils me contaient ces histoires,  ils m’ont fait part de toute « l’avilité »  de la nature humaine, à savoir, comment d’autres personnes ; amis ou voisins, ont pu les vendre aux Allemands pour avoir de l’argent ou pour manger sachant qu’ils étaient résistants. Comment les ragots naissaient, ce qu’était l’attente sous terre lors des bombardements. Avant la guerre l’entente et l’harmonie régnait. Il y avait des querelles, certes, mais chacun pensait pouvoir compter sur l’autre, chacun pensait connaître l’autre. La guerre, la peur ont fait basculer toutes ces valeurs et chacun s’est engagé vers des chemins de survie différents. Le climat avait changé, les gens se sont transformés, certains se sont mis en résistance, d’autres dans la délation, d’autres encore dans l’ignorance ou la fuite.

L’histoire des Glaboches raconte transversalement à l’héroïc fantaisy la phase de transformation qui s’effectue chez les êtres en temps de guerre. Le fatalisme, la peur a tendance à briser les liens communautaires pour se transformer en individualisme.

Au-delà de cela, la série des Glaboches, montre dans une vision fabulée ce qu’il se passerait si aucune résistance ne se mettait en place. Dans la suite de la série un retour en arrière sera évidemment possible mais le but premier de cette série est de faire prendre conscience de notre

esponsabilité en temps de crise et de ces conséquences  si nous étions tenté de nous laisser porter uniquement que par les enjeux personnelles du chacun pour soi.

Egoïsme, fatalisme, peur, isolement communautaire, comportement délictueux se mettraient doucement en place. Dans le film au lieu de tenter de changer les choses, ils acceptent  de  jouer avec les nouvelles données. Par lâcheté ils vont laisser les fées à leur triste sort et au lieu de se réunir pour tenter de soulever cette nouvelle force qui s’est établie, ils vont laisser les vapeurs sulfureuses tuer une population jusqu’à s’habituer et s’immuniser contre ces dernières, ils vont souffrir en silence, acceptant les nouvelles règles. Chaque tribu à cependant gardé ses caractéristiques principales mais des transformations importantes d’attitude s’établissent peu à peu.

L’intrigue démarre véritable lors de l’arrivée des Trides « les maîtres de la terreur ».

Les souvenirs de la communication d’antan, en les êtres et l’harmonie

entre les peuples s’établissent narrativement à l’aide de flashback. Chaque tribu n’est pas armée de la même manière face à la menace. Certaines tribus sont très évoluées, hiérarchisées et possèdent certains pouvoirs, d’autres sont beaucoup plus primitives, d’autres encore ont des pouvoirs mais ne trouvent aucune autre solution que le pillage pour s’en sortir. Et pourtant ce n’est pas forcement celles les mieux dotés qui s’en sortent le mieux .Ces tribus qui sont gérées par les « Grands gardiens » qui sont eux même confrontés aux mêmes états de chaos ; leur statut protecteur ne leur permettant pas d’accomplir certains actes nécessaires à la fabrication de protections et leur immobilisme face à la menace les mettent tout autant en danger.

Chaque protagoniste a de bonnes raisons d’accomplir ces crimes.

La série «  Glaboches », c’est l’histoire d’un monde où la peur et l’égoïsme a pris le dessus sur les êtres pour les rendre fourbes et égoïstes. L’instinct de survie n’a pas pris le chemin de l’union mais de la désunion.

Heureusement à la fin un retour en arrière est possible. C’est un film cauchemar ou on se fait peur en regardant l’immobilité et le réveil dans la prochaine série (mais ceci est une autre histoire.

Mes grands-parents m’ont souvent parlé du devoir de mémoire et de notre responsabilité pour maintenir la paix ; je fais partie d’une génération qui a eu la joie de ne jamais connaître la guerre. Ce film tend à demontrer la responsabilisé de nos inactions et la perte de temps à cultiver des pensées à court terme.

CONSTRUCTION NARRATIVE

Le scénario des Glaboches est scindé en deux histoires qui comprennent chacune une montée dramaturgique, le monde ordinaire depuis la catastrophe et le même monde 100 ans après. L’histoire se répète : la lutte pour la survie, l’égoïsme et la lâcheté mènera ces deux histoires qui n’ont pas les mêmes enjeux vers une fin apocalyptique. La fin du

film se termine d’ailleurs dans une forme de mise en abîme où leurs fantômes continuent cette logique absurde. Puis l’horloge revient en arrière avec la possibilité de tout changer,  mais ça c’est une autre histoire.

Le spectateur dans ce projet, doit avoir la vision de Dieu, il survole les peuples, les comprend, et se balade de groupe en groupe.

Dans la première partie, il observe de haut ces tribus qui ne sont pas engagés véritablement dans la quête, la lutte contre le mal; ils préfèrent l’ignorer.

Dans la deuxième partie Dieu se mêle à la foule, chaque caste à des objectifs de survie différents qui s’anéantissent les uns les autres.

Comme dans toute histoire il y a cependant des personnages principaux et des personnages secondaires, mais l’on peut y trouver un panel de représentations telles que Valà et Testin « anti-héros et faire valoir », etc.  J’ai tenu à donner un côté attachant  à mes personnages par le biais de personnalités complexes, ainsi (mis à part les Trides, lutin de terre), il n’y a pas de méchants mais ils le deviennent pourtant, tous, tour à tour. Prisonniers de cet univers ils tentent égoïstement d’en tirer une issue favorable, mais font souvent les mauvais choix, et l’histoire amène à comprendre, voire à approuver chacune de ces décisions.

Le scénario des « Glaboches » a différents enjeux, différents sens de lecture. Outre le fait qu’il puisse trouver sa place dans la classification des Héroïcs Fantaisys, c’est surtout une satire de la société ou plutôt du monde. L’incohérence, la peur, le pouvoir mènent  vers toutes les catastrophes humaines ou écologiques que nous connaissons tous.

Le sens premier du texte pourrait donc dans un premier temps paraître triste mais il n’en est rien, l’intrigue, se veut vivante, dramatique mais paradoxalement légère et drôle. L’histoire regorge de magie et de féerie qui amuseront aussi bien les grands que les plus petits.

Le tricotage des dialogues, et des situations auxquels les différents protagonistes sont confrontés,

sont installés dans le but d’amener une réflexion sur l’humain assez amusante.

De nombreux jeux de mots et allusions anachroniques  sont glissés dans le scénario. Les  «Glaboches» sera un film grave et drôle à la fois, tout en l’amusant, il a pour objectif de renvoyer le spectateur à sa propre humanité.

Un grand nombre de tests de décors et d’intégration ont ainsi été réalisés afin de déterminer l’ambiance et l’univers esthétique du film. De multiples repérages et prises de vues photographiques et vidéo ont été réalisés dans la forêt du rocher de Roquebrune en PACA dans le Var ainsi que dans la célèbre forêt de Brocéliande en Bretagne. Ces forêts regorgent de mystères et de magie.

Ce projet a déjà demandé de longs mois d’études, de préparations et d’expérimentations dans toutes les disciplines qu’il regroupe :

-techniques de moulage latex, pour les marionnettes

-conception de chartes graphiques élaborées pour le design des personnages

-travail d’écriture et de recherches relatives à ce medium.

-Prises de vues, captation fond vert, intégration, Composinting, VFX.

-Test d’ambiance Décors naturels retouchés numériquement, intégration marionnette fond bleu.